NOM(S) ϟ fitzpatrick. PRENOM(S) ϟ kelsey india. AGE ϟ vingt-et-un ans. DATE & LIEU DE NAISSANCE ϟ née le treize juillet à hawaii. OCCUPATION ϟ présentatrice télévisée. STATUT CIVIL ϟ en couple. GROUPE ϟ écrire ici.

Ici, vous listerez dix choses qui se rapportent à votre personnage. Cela peut être n'importe quoi, tant que cela renseigne sur votre personnage. Essayez de développer chaque point un minimum.

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PSEUDO/PRENOM ϟ gorgeousness/romane. AGE/SEXE ϟ dix-sept ans/seulement avec ian somerhalder. PAYS ϟ france. PRESENCE ϟ tous les jours. COMMENTAIRE SUR LE FORUM ϟ il est tellement moche. (a) DEDICACE ϟ à mes adorables vip, qui nous ont encouragé dans cette aventure. AVATAR ϟ dianna agron.

« I'm in love and she feels the same, yeah we are meant to be. I can see it in your eyes, it sparkles everywhere. You're so afraid to lose me. »
« Arrête, tu sais très bien que je n'aime pas les caméras. » Je rigolais et baissais la tête timidement avant de repousser avec grâce la caméra que tendait Michael sur moi. « Toi qui veut être présentatrice, tu devrais plutôt commencer à t'y habituer. » Je lui tirais la langue comme une gamine de cinq ans, ce qui le fit rire. Effectivement, depuis que j'étais toute petite, j'avais déjà mon métier en tête. Présentatrice. Assez étrange pour quelqu'un qui n'aime pas les caméras, je vous l'accorde. Mais il y avait une différence entre faire son métier, et faire une stupide vidéo pour un anniversaire. « Allez, c'est pour Sloan. » Je le fusillais du regard avec une pointe d'affection tout de même, et me retournais pour ouvrir mon casier, sur lequel je m'appuyais depuis le début. « Oublie, je t'ai dis. J'ai pas besoin de faire une stupide vidéo pour lui prouver que je l'aime. De plus, il déteste les fêtes surprises. Tu devrais le savoir. » Après tout, Michael et Sloan étaient meilleurs amis bien avant que je les rencontre. Sloan allait devenir fou lorsqu'il verrait l'ampleur de la fête prévue pour ses seize ans. Ca allait le rendre malade. Michael haussa les épaules indifféremment, ayant enfin le bon sens de ranger sa caméra, qu'il ne tarderait pas à ressortir une fois cette conversation terminée, j'en étais persuadée. « Il va adorer la fête, j'en suis sûr. Personne ne peut détester une foule qui est là rien que pour lui. Bonne chance pour lui trouver un meilleur cadeau que celui-là. » Soudain, je sentis des mains se glisser autour de ma taille. « Qu'est-ce que vous manigancez, tous les deux ? » La voix familière de Sloan me relaxa immédiatement, et je refermais mon casier pour me retourner et poser mes lèvres sur les siennes. Ce doux baiser devint un peu plus insistant au fil de l'écoulement des secondes, et Michael se mit à tousser. « Je crois que c'est mon signal. A plus tard les tourtereaux. » Je décollais mes lèvres de celle de Sloan et regardait Michael s'en aller, ce qui déclencha un léger rire de la part de Sloan. Il posa ses mains sur mes hanches et plongea son regard dans le mien. « Alors, qu'est-ce que tu veux faire ce soir ? Mes parents sont partis pour le week-end, peut-être que tu pourrais passer ? » Je souris et la cloche retentit. Je haussais les épaules et réajustais mon sac sur mon épaule. Je me penchais pour déposer mes lèvres sur les siennes dans un baiser rapide. « D'accord. Mais là, je vais être en retard, alors on se voit ce soir. » Je m'avançais alors ma salle de cours, attendant le dernier moment pour que nos mains se séparent naturellement. Je le regardais une dernière fois en souriant avant de rentrer dans la salle de classe.

« I hear you call my name and it feels like home. »
« Non, non, et non ! Arrêtez tout. » Je grimaçais alors que le coach vocal se leva et alla vers la scène. Je connaissais cet air. Il n'était pas content du tout du résultat. Les pauvres. Il faisait répéter les nouveaux du groupe, et je devais avouer qu'ils n'étaient pas vraiment au point. Mais après tout, ils ne venaient que de commencer, et la perfection se travaille. « Vous vous fichez de moi ou quoi ? C'est nul, nul, nul. J'ai jamais vu un truc aussi pitoyable. » Me tenant au centre de la scène, je regardais derrière moi les nouveaux, qui avaient l'air terrorisé. J'étais dans ce groupe vocal depuis des années, et j'étais devenue la star. Tous les ans, un spectacle était présenté aux gens de la région et aux touristes qui passaient par là. A cette période de l'année, nous étions toujours prêts. Mais suite à un coup de folie de notre adoré coach, la moitié des chanteurs du groupe avaient été virés, et j'étais une des seules survivantes. Je savais que j'avais du talent, mais si j'étais toujours là et si j'étais présentée comme la meilleure, c'était aussi et surtout parce qu'il se tapait ma mère. Je me retournais vers le coach en soupirant. « Ecoutez, ils sont nouveaux et ils ont la pression. Le fait que vous leur criez dessus toutes les cinq minutes n'arrange pas les choses. Ils sont doués, mais ils n'ont pas confiance en eux. Laissez-leur une chance. » Je n'aimais pas qu'on s'en prenne aux autres. Je ne connaissais pas la plupart des choristes derrière moi, mais je les avais observés, et je savais qu'ils avaient du talent. Il fallait juste les faire travailler et leur donner e-confiance. Le coach me regarda quelques minutes, tandis que je lui répondais par un air de défi. Je savais qu'il n'oserait pas me crier dessus. « Très bien. Mais tu t'en charges, j'abandonne. Ne t'inquiète pas, chérie, tu as été parfaite, comme toujours. » Je souris d'un air satisfait en le regardant partir. J'avais conscience de mon talent, et j'aimais qu'on me le rappelle. Beaucoup de mes proches me voyaient chanteuse. Ce n'était pas mon rêve. C'était une passion, et ça en resterait une. Je ne voulais pas en faire mon métier. Je me retournais vers le groupe piteux et posa mes mains sur mes hanches. « Je sais que quand on en a pas l'habitude, il peut paraître très dur. Mais au final, il fera de vous des meilleurs chanteurs, croyez-moi. Bon, on va tout reprendre du début, dans le calme et la bonne humeur. Plantez-vous, ce n'est pas grave, on est là pour ça. Allez prendre une pause de cinq minutes avant, ça vous détendra. » Je leur lançais un regard encourageant, et je vis du soulagement sur leur visage, mêlé à de la reconnaissance. Je leur souris et les regardais partir un à un vers leurs affaires pour boire ou appeler un proche. Je voulais réussir ce spectacle, mais par-dessus tout, je voulais qu'ils se sentent bien, qu'ils se sentent comme chez eux. Et j'avais bien l'intention d'y arriver.

« Nothing goes as planned, everything will break. People say goodbye in their own special way. »
« Kat, je t'en supplie, attend. » La voix de Sloan s'éleva, mais je ne me retournais pas. La pluie s'abattait sur la ville, et j'étais trempée de la tête aux pieds. Sachant qu'il voudrait me rattraper, je tentais d'accélérer le pas pour arriver à ma voiture. Soudain, une main accrocha la mienne et me força à me retourner. « Quoi ?! » criais-je, en colère. Si un regard pouvait tuer, Sloan serait mort sur le champ. « Je t'en supplie, écoute-moi. Ce n'est pas ce que tu crois. Je... » Je le regardais chercher ses mots, et plus les secondes s'écoulaient, plus ma colère s'amplifiait. Mais en réalité, je n'étais pas si énervée. Si j'avais l'air d'une furie, c'était surtout pour ne pas le laisser voir à quel point j'avais mal, à quel point je souffrais. Je voulais qu'il me laisse tranquille, car je savais que les larmes pouvaient se mettre à couler d'une minute à l'autre. Je ne souhaitais pas lui montrer à quel point il me rendait faible. Je me dégageais de son étreinte violemment, mais restais devant lui. Quelque part au fond de moi, j'espérais qu'il me dise que rien ne s'était passé, que je n'avais pas à m'inquiéter, et que tout irait bien. « Jack m'a mené en bateau, d'accord ? Elle est venue comme une innocente et m'a dit que tu couchais avec Michael. Alors tu sais, au début je ne l'ai pas crue. Mais après, quand je vous voyais ensemble, tout me paraissait suspect, alors je ne savais plus quoi penser. » Je me mis à rire malgré moi, un rire dénué de tout humour. C'était l'excuse la plus bidon que je n'avais jamais entendue. « T'es malade ou quoi ? Michael est ton meilleur ami, et il est aussi le mien. Tu sais qu'on a toujours été très proches et très contacts l'un envers l'autre. Et ne rejette pas ça sur la faute de Jack. Je la déteste autant que toi, mais elle n'est pas l'entière fautive dans cette histoire. » Me faire croire que tout cela était un complot de Jack, qui se trouvait être ma meilleure amie. Non mais je rêve. Elle ne l'a pas forcé à l'embrasser, à ce que je sais. Il avait très, très consentant pendant ce baiser. Trop consentant. Jamais je n'aurais pu lui faire ça avec Michael. Même si je pensais qu'il me trahissait, même si je lui en voulais. Même maintenant que je le détestais de tout mon être, je ne pouvais me résoudre à me venger de lui de cette façon. Je levais ma main pour lui balancer au visage, avant de me retourner et de me mettre à courir vers ma voiture. « Kelsey, attend ! » Il n'eut aucun mal à me rattraper au niveau de ma voiture. Il plongea son regard dans le mien et soupira, l'air abattu. « Je n'aurais pas dû, et je suis désolé. Tellement désolé. Tu es la femme que j'aime, et j'ai merdé. Je te demande pardon. » Je le regardais en silence pendant quelques minutes avant de m'engouffrer dans ma voiture et de démarrer en vitesse. Arrivée en face de chez moi, je me garais et restais dans la voiture, permettant enfin aux larmes de couler.

« Don't blame yourself, 'cause I know that you'll try. »
« Un café s'il vous plaît. » Je souris au serveur lorsqu'il me le donna et lui donna de la monnaie en échange. Je le saluais et sortis dans la fraîcheur du mois de janvier. Je marchais pendant quelques minutes, appréciant la légère brûlure du liquide chaud sur le bout de ma langue. Je décidais de m'arrêter et de m'asseoir sur un escalier qui menait à la plage, admirant la vue qui s'offrait à moi. « Salut Kat. » Je relevais la tête et dû plisser les yeux à cause du soleil qui m'éblouit. Je reconnus alors Michael. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres, et il s'installa à mes côtés. Un silence s'installa pendant quelques secondes, qui était loin d'être gênant. Il était même très appréciable. Je respirais profondément l'air froid, ce qui me fit un bien fou. « Alors ? Comment tu vas ? Ca fait pas mal de temps que l'on ne s'est pas parlés, et tu m'as l'air... Ailleurs. » Je reportais mon attention sur Michael et l'observais du coin de l'oeil alors qu'il regardait en face de lui. Je mis quelques minutes avant d'élaborer une réponse. « Tu sais... Problèmes familiaux. » Michael me connaissait assez pour savoir que je n'avais aucune envie d'en parler, alors il n'ajouta rien. C'est ce que j'aimais chez lui. Il ne posait jamais de questions. C'était très reposant de passer du temps en sa compagnie. Cela faisait bien trop longtemps que je ne l'avais pas fais. Depuis l'histoire avec Jack et Sloan, on s'évitait mutuellement. Et il m'évitait principalement depuis que Sloan et moi nous étions remis ensemble. Notre vie avait basculé d'une seconde à l'autre. Ce groupe unit que nous formions à quatre n'existait plus. Je détestais Jack, Sloan ne parlait plus à Michael, qui lui m'évitait. Et même si Sloan et moi étions de nouveau ensemble, tout n'allait pas pour le mieux. Je savais que ça allait redevenir comme avant, un jour ou un autre. Il nous fallait juste du temps. Ca ne pouvait pas s'effacer comme ça, du jour au lendemain. Lorsque je sentis que Michael allait se remettre à parler, je l'arrêtais d'un signe de la main. « S'il te plaît, non. J'ai juste besoin de... Silence. » Je soupirais et me retournais vers la vue magnifique, avant de sentir le bras de Michael dans mon dos. Je laissais alors ma tête aller sur son épaule, et me blottis dans ses bras, appréciant cette étreinte trop longtemps absente de ma vie.

« There's a side to you that I never knew, and the things you said, they were never true, and the games you played, you would always win. »
« Regardez, c'est elle. » Des tonnes de chuchotements se firent entendre sur mon passage, et ce, depuis le début de la journée. J'avais décidé de les ignorer, mais ce n'était plus possible après une journée entière à se sentir observée. Je me demandais ce qui pouvait bien les préoccuper et les intéresser à mon propos. Il y avait toujours des ragots et des commérages au lycée, mais jamais à ce point-là. Du moins, je n'avais encore jamais vécu ça. En m'approchant du couloir principal, les gens me firent place, s'écartant à mon passage. Je fronçais les sourcils, ne comprenant pas du tout ce qui était en train de se passer. Puis là se tenait Jack. Magnifique, comme d'habitude. Elle avait gagné en assurance, même si elle n'en avait jamais manqué. Une main sur une hanche et un regard hautain, elle avait l'air très fière d'elle. Je me stoppais à quelques mètres d'elle. « Jack. Qu'est-ce qui se passe ? » J'étais consciente que les regards étaient fixés sur nous, et que tout le monde écoutait. Ils s'attendaient sûrement à un crêpage de chignons, mais je n'étais vraiment pas d'humeur en ce moment. « A toi de me le dire, Kat. Sais-tu si ton frère sera étudiant ici ? Parce que tout le monde ici meurt d'envie de le rencontrer. Tu sais, l'enfant illégitime du maire, un beau spécimen. » Je sentis le rouge me monter aux joues, et ma lèvre inférieure se mit à trembloter, signe que les larmes n'allaient pas tarder à couler. Mais je me pinçais les lèvres, ferma mes poings et respirais un bon coup, refusant de laisser la victoire à cette garce. « Comment es-tu au courant ? » demandais-je en faisant bien attention à contrôler ma voix, afin que le tremblement ne se fasse pas entendre. Je tremblais de ton mon corps, tandis que ma vie s'écroulait peu à peu. « Tout ce qui importe maintenant, c'est que tout le monde est au courant. Tu dois être tellement dévastée par cette nouvelle. » Si je ne la connaissais pas aussi bien, je pourrais presque que croire qu'elle avait vraiment de la peine pour moi. C'était une excellente actrice. Mais le fait est que je la connaissais, et je savais qu'au fond d'elle, elle jubilait de me voir dans une telle situation. « Ferme-la, et laisse-la tranquille. T'as rien de mieux à faire que de la torturer ? Sale garce manipulatrice. » L'intervention imprévu de Sloan cloua tout le monde. Un silence de mort empli alors les couloirs, et Jack paru déstabilisée. Lorsque Sloan passa son bras sur mes hanches, une vague de soulagement m'envahit. J'observais alors son profil tandis qu'il menaçait Jack du regard. Peu importait si ma vie était pourrie à ce point, si ma mère était plus préoccupée par sa liaison sulfureuse avec mon coach vocal, si mon père ne savait pas se tenir avec les femmes, s'il avait un enfant illégitime, ou si ma meilleure amie me plantait des couteaux dans le dos. Tout cela ne comptait pas tant que j'avais Sloan à mes côtés qui était là pour moi. Il se retourna vers moi et posa ses lèvres sur les miennes. A ce moment-là, des applaudissements se firent entendre, ainsi que des sifflements. Je regardais les gens qui nous entouraient, ne pouvant empêcher un rire de s'échapper. Soudain, Jack décida de partir en courant, humiliée. 1-0.

« I don't really want you to stop and you know it so it doesn't stop you. »
« Tu es magnifique, ma chérie. » Je souris à ma mère alors que cette dernière venait de poser ses mains sur mes joues, me regardant avec amour. C'était une des premières fois que je la voyais si fière de moi. Je jetais un dernier regard au miroir, respirant profondément. Je n'avais jamais eu le trac, et pourtant, c'était le cas. C'était une représentation plus importante que les autres, et la presse était conviée. Certains de mes camarades voulaient devenir chanteurs professionnels, et je me devais d'être à la hauteur, pour eux. Et surtout, je voulais que les gens que j'aime soient fiers de moi. « Fitzpatrick, qu'est-ce que tu fous ? Tu es la dernière, tout le monde t'attend. » Le coach repartit aussi vite qu'il était arrivé, et je souris à ma mère, annonçant que je devais y aller. Je la laissais alors seule et sortit de la pièce. Dehors, des tas de photographes étaient là, et quelques journalistes attendaient l'interview cruciale. Je commençais alors à avancer sur le tapis rouge, posant quelques minutes pour les photographes, bientôt rejoint par mes camarades. Alors que je m'apprêtais à entrer dans la salle, une main m'attrapa. Je me retournais subitement et vis un journaliste, qui avait l'air vraiment impatient de me poser quelques questions. Je souris et me prêtais aux jeux des questions. « C'est le grand soir. Avez-vous toujours voulu ça ? » « Non. Vous savez, des tas de personnes sont là ce soir, avec l'espoir de se faire remarquer et de signer un contrat. Ce n'est pas mon rêve. » « Mais alors pourquoi faites-vous cela ? Et quel est votre rêve ? » « Chacun a une passion, et le chant est la mienne. Mais mon vrai rêve serait de devenir présentatrice. D'ailleurs, vous pourriez peut-être passer le mot à votre patron. » « Je verrais ce que je peux faire, promis. Dernière question : qu'avez-vous à dire sur l'absence de votre père ? » « Mon père a juste beaucoup de travail. C'est tout ce que j'ai à dire sur ce sujet. » L'interview avait bien débuté, dans la bonne humeur et la rigolade. Mais cette dernière question m'avait refroidie. Soudain, des bras m'encerclèrent et une bouche se posa sur ma joue. « Papa ?! » criais-je par-dessus le bruit de la foule, à la fois surprise et heureuse. « Je ne pouvais définitivement pas manquer le premier passage télévisé de ma petite fille adorée. » Je lui sautais alors au cou, laissant éclater ma joie. Même si ma famille pouvait paraître complètement désunie et loufoque, j'aimais mes parents comme une folle, et quand ils ne faisaient pas n'importe quoi, ils pouvaient se montrer adorables, et je les aimais encore plus.

« When I see your face, I know I'm finally yours. I find everything I thought I lost before. You call my name, I come to you in pieces so you can make me whole. »
Le vent doux d'une matinée à peine débutée et le bruit sourd des mouettes volant au loin me fit ouvrir les yeux. Il me fallut quelques instants avant de reprendre totalement mes esprits. J'évitais de me poser des questions. Je profitais juste de me réveiller, appréciant cette sensation plus qu'agréable. Les yeux levés vers le ciel, je regardais les nuages avancer lentement, laissant place tout doucement à un rayon de soleil qui ne tarda pas à me faire plisser les yeux. C'est à ce moment-là que je tournais la tête pour voir une tête blonde endormie à mes côtés. Un léger sourire vint se poser sur mon visage. Je l'observais pendant quelques minutes, appréciant une beauté tellement apaisante. Je ne pourrais pas expliquer ce que je ressentais. J'avais rencontré cet ange blond la veille, et pourtant, j'avais l'impression de le connaître depuis toujours. Quelque chose m'avait attiré en lui, quelque chose qui m'avait empêcher de détacher mon regard du sien. Une sorte de connexion s'était établie. Etait-ce ce que l'on appelait le coup de foudre ? Etre tellement en osmose avec une personne que l'on pouvait se donner à lui entièrement. Je ne lui avais peut-être pas tout donné, mais une bonne partie, durant la nuit dernière. Je m'étais laissée aller, je n'avais pas eu peur. Tout s'était déroulé parfaitement, sans le moindre obstacle. C'était une de mes meilleures nuits. Perdre ma virginité avec un homme dont je ne connaissais même pas le prénom. Il y a quelques mois, j'aurais ri à cette idée. Et pourtant, ça n'aurait pas pu être aussi parfait, même avec Sloan, celui que je pensais être l'homme de ma vie. Au souvenir de mon petit copain, je me redressais lentement et sûrement, afin de ne pas réveiller le mystérieux jeune homme à mes côtés. Mon bien-être était tel hier soir que j'en avais oublié de me sentir coupable. Je me retournais vers lui. Non seulement, Sloan était celui que j'aimais. Mais en plus de cela, voulais-je vraiment qu'il se réveille, et qu'on apprenne à se connaître ? Ne serait-ce pas mieux de laisser les choses ainsi ? Nous partirons tous les deux avec un souvenir d'une nuit unique et parfaite, et passerons à autre chose tout en se souvenant de cette soirée jusqu'à la fin de notre vie. Je fouillais alors silencieusement dans mon sac et en sortait un bracelet, comportant l'inscription Kat. Je me levais et passais une main sur mes vêtements et dans mes cheveux afin d'ôter le sable dans son ensemble. Je me baissais pour ramasser mes chaussures que je gardais à la main et m'en allais, observant une dernière fois l'homme endormi sur le sable, qui semblait si paisible. Alors que je marchais sur la plage, le sable chaud caressant mes pieds nus, je me rendis compte que je n'avais aucune envie de rentrer chez moi ou de voir Sloan ou qui que ce soit d'autre. Je me dirigeais alors là où j'allais toujours dans ce cas de figure, la salle de répétitions. Là-bas, je m'abandonnais totalement au chant, me repassant le souvenir de cette nuit encore et encore, ce qui laissa un sourire permanent sur mon visage. Un sourire léger, mêlé à la fois de bonheur complet et de tristesse à l'idée que tout cela n'appartenait plus qu'au passé.

« The show must go on. Inside my heart is breaking, my make-up may be flaking, but my smile still stays on. »
« Non, Sloan, tout va bien. (...) Oui, ça m'énerve, mais je l'ignore et ça va bien. (...) Non, c'est bon, je veux passer du temps avec mon père, et c'est la seule solution. (...) Mais non, tu te fais des idées, arrête. (...) Je... Je suis très occupée. Tu sais, avec les émissions et tout. (...) Ecoute, je dois y aller, on en parle plus tard. (...) Je ne sais pas, je crois pas, désolée. (...) » Je soupirais en raccrochant. Sloan pouvait vraiment être énervant et collant par moment. Je l'aimais, mais ce n'était plus pareil. Rien n'était plus pareil depuis cette nuit-là. En plus de cela, je passais les vacances chez mon père, qui évidemment passait du temps avec son fils récemment découvert, autant pour lui que pour le public. Et j'étais fatiguée de cette situation. Parfois, j'avais l'impression que personne ne me comprenait. « Kelsey, c'est à toi dans cinq minutes. » Suite à ce signal, un tas de maquilleurs et coiffeurs se précipitèrent vers moi et m'encerclèrent pour les dernières retouches. Je me laissais faire, bien que je n'étais vraiment pas d'humeur. Je prenais sur moi pour essayer d'être de bonne humeur, mais Sloan venait de rompre tous mes efforts, et maintenant, je devais faire mon boulot énervée. Je venais tout juste de commencer à présenter une des émissions people phares de la chaîne people locale, et si je commençais déjà à être désagréable avec le personnel, j'étais mal barrée pour continuer. Je commençais à me faire un nom, je savais que j'étais capable de réussir, mais comme d'habitude, il y avait toujours un truc qui n'allait pas et qui m'empêchait de vivre mon rêve à fond. « A toi, dans 4, 3, 2, 1... » Un sourire vint illuminer mon visage tandis que je commençais à parler dans le micro, les yeux braqués sur la caméra. The show must go on.

« Boy it's been all this time, and I can't get you off my mind. But nobody knows it but me. »
« Kelsey ? » La voix de Sloan me ramena sur terre. Généralement, quand il ne m'appelait pas Kat, c'était mauvais signe. Il me suffit de plonger mes yeux dans les siens pour savoir qu'il était énervé. J'aurais dû me sentir coupable, car tout cela était de ma faute. J'étais distante ces derniers temps, très distante. Cela venait entièrement de moi. A part être le parfait petit ami dont toutes les filles rêvent, Sloan n'avait rien fait. Je soupirais et baissais les yeux, piteuse. Je m'en voulais de lui faire subir cela, mais je ne me sentais pas coupable de l'ensemble. Peut-être que je ne l'aimais plus, après tout. Peut-être que nous deux, c'était bien fini. Si je n'étais pas aussi égoïste, j'aurais rompu avec lui. Mais je l'étais. Et l'idée de le perdre était insupportable. Je ne pouvais pas m'y résoudre. Après tout, je n'avais presque jamais été célibataire. C'était quelque chose que je ne connaissais pas et qui me faisait peur. « Désolée. J'étais ailleurs. » Un rire sarcastique sortit de la bouche de Sloan. « Sans blague. T'es ailleurs depuis presque un an, Kat. Qu'est-ce qui t'arrive à la fin ? » Je sentis les larmes monter. Non pas parce qu'il m'engueulait à moitié. Mais parce que je me rendais compte à quel point ce mystérieux garçon me manquait, et à quel point j'étais pathétique. En regardant au lieu, je crus apercevoir une silhouette familière. Et pas n'importe quelle silhouette. Sa silhouette. Je m'excusais auprès de Sloan, et me levais, traversant alors la rue et tournant au coin. Mais rien. Personne. J'étais tellement obsédée que je le voyais partout, alors que je ne le reverrais probablement jamais. Et c'était sûrement mieux comme ça. Je soupirais et me dirigeais à nouveau vers Sloan, mais ne me rassis pas. « Je crois que je vais rentrer. Désolée pour le repas. » dis-je en regardant le plat préparé avec amour et auquel je n'avais pas touché. Je ramassais mes affaires et m'en allais rapidement, avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit.