NOM(S) ϟ carlyle. PRENOM(S) ϟ teddy george. AGE ϟ vingt-sept ans. DATE & LIEU DE NAISSANCE ϟ né le trente-et-un décembre à hawaii. OCCUPATION ϟ surfeur. STATUT CIVIL ϟ en couple. GROUPE ϟ écrire ici.

Ici, vous listerez dix choses qui se rapportent à votre personnage. Cela peut être n'importe quoi, tant que cela renseigne sur votre personnage. Essayez de développer chaque point un minimum.

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PSEUDO/PRENOM ϟ gorgeousness/romane. AGE/SEXE ϟ dix-sept ans/le sexe fort. PAYS ϟ france. PRESENCE ϟ tous les jours. COMMENTAIRE SUR LE FORUM ϟ je l'aime, mon petit bébé. (a) DEDICACE ϟ à justine, parce que sans elle, le forum ne serait rien. AVATAR ϟ écrire ici.

« I wonder if I ever cross your mind. For me, it happens all the time. »
Les vagues, le soleil sur mon visage et l'eau qui s'écrasait contre ma peau. Que demander de plus ? C'était tout ce dont j'avais besoin pour me sentir chez moi, pour me sentir bien. Rien ne pouvait plus me rendre heureux que le surf. Certains avaient besoin d'un psy pour aller mieux, moi c'était la mer. Non pas que j'avais de quelconques problèmes en ce moment. Au contraire, ma vie était plutôt agréable, et j'avais attendu cela depuis longtemps. Agé de quatre ans, mon père était mort suite à un accident de surf sur la célèbre vague Banzai Pipeline. J'avais vécu chez mes grands-parents pendant six ans, jusqu'à ce que ma mère fut à nouveau apte à s'occuper de moi. Je savais les inquiétudes qu'elle avait sur ma pratique du surf, mais c'était comme une thérapie, et si on m'enlevait le surf, on m'enlevait la vie. Mais aujourd'hui âgé de quinze ans, tout allait plutôt bien. Ma mère allait bien, elle s'était remariée avec un type sympa, qui prenait soin d'elle. Je vivais ma passion à fond, j'avais les meilleurs amis du monde, et surtout, je l'avais, elle. « Les vagues étaient bonnes ? » Je croisais le regard pétillant d'Haylee Rhodes, et un sourire s'afficha sur mon visage alors que je m'approchais d'elle. « Très. » J'enroulais alors mon bras autour de ses épaules et l'attira contre moi, l'entraînant dans une étreinte. « Arrête, t'es tout mouillé. » Elle se mit à rire en essayant de se dégager de mes bras. Je soupirais et levais les mains innocemment avant de rire et de me précipiter sur elle. Elle se mit à courir, et je lui couru après. Je n'eus aucun mal à la rattraper et à la plaquer au sol. Le sable vint s'emmêler à nos corps, et Haylee profita de ma distraction pour prendre le dessus sur moi et me clouer au sol. Je lâchais prise et me laissais faire. Lorsque nos regards se trouvèrent, un silence s'installa, et quelques secondes plus tard, les lèvres d'Haylee vinrent trouver les miennes. Ce fut le baiser le plus merveilleux de ma vie. Elle se recula légèrement et regarda ailleurs. « Désolée. » Un sourire affectif s'afficha sur mon visage lorsque je la vis rougir. Je serrais sa main dans la mienne pour lui montrer que tout allait bien. Les Rhodes étaient des amis de la famille depuis des générations. Je m'entendais très bien avec les deux filles de leur famille, Haylee et Shannon. Mais Shannon était plus jeune. Haylee et moi ayant le même âge, nous nous étions trouvés beaucoup de points communs, et traînions souvent ensemble. Elle était une excellente amie, peut-être une de mes meilleures amies. Mais j'avais toujours espéré plus entre nous. Il faut croire qu'elle aussi. Elle me regarda à nouveau et je me relevais légèrement, assez pour pouvoir atteindre ses lèvres à nouveau. J'appréciais juste le moment, ignorant qu'elle deviendrait la femme de ma vie.

« Come on in, the door is always open for you. »
« Je suis rentré ! » criais-je alors que la porte se refermait derrière moi et que je posais mes affaires dans l'entrée. C'était une routine qui s'était installée. Cela faisait que quelques mois que nous habitions ensemble, Haylee et moi. Nous étions jeunes, seulement dix-huit ans. Mais on était fous amoureux, et la folie adolescente ne connaît pas de limites. Puis nos maisons familiales étaient près de chez notre nouveau chez-nous, alors il n'y avait aucun problème. Une petite routine s'était installée, mais c'était une bonne routine, le genre de routine qu'on aimerait qui continue toute une vie. Haylee était la femme de ma vie, j'en étais sûr et certain. Peu importe ce qui m'arrivait dans la vie, tant qu'Haylee était à mes côtés, j'irais bien, je le savais. « Je suis dans la cuisine ! » Je pris une profonde inspiration tandis que je fouillais dans mes poches, à la recherche d'une petite boîte, qui était mon destin. J'étais anxieux, mais heureux. Je rentrais alors dans la cuisine et regardais Haylee faire à manger, quelques secondes, avant d'apparaître derrière elle en glissant mes mains sur ses hanches, déposant un doux baiser dans son cou. « Tu m'as manquée. » Elle se retourna en riant légèrement et déposa un baiser sur mes lèvres. Je l'avais quittée le matin-même, mais chaque seconde sans elle était une véritable torture. Alors qu'elle se retournait pour continuer, je me baissais à genoux et toussa légèrement pour l'inciter à se retourner. Je la vis surprise, incapable de prononcer quoi que ce soit. Je me lançais alors. « Haylee, ça fait maintenant trois ans que l'on est ensemble. Je sais qu'on est jeunes, et qu'on a toute la vie devant nous. Mais ces choses-là se sentent, elles sont inexplicables. Tu es la femme de ma vie, j'en suis sûre. Et je ne veux pas passer une seule journée sans toi. Haylee Cornelia Rhodes, accepterais-tu de devenir ma femme ? » Je vis les larmes se créer dans ses yeux, et je me relevais en souriant, tremblant d'émotion. « Oui oui oui ! » Elle se jeta à mon cou et s'empara de mes lèvres avec les siennes. A ce moment précis, j'étais tout simplement l'homme le plus heureux du monde. Elle n'avait pas idée à quel point elle représentait le monde à mes yeux. A quel point je l'aimais, tout simplement. « Je t'aime, Teddy George Carlyle. » Je passais la bague à son annuaire, et admirais l'effet que cela produisait. J'avais conscience que le mariage n'était pas pour tout de suite. On en avait déjà parlé, et nous préférions avoir fini nos études. Mais nous étions fiancés, c'était un engagement important. Et je savais à présent qu'elle serait mienne à vie.

« They can take the future that we'll never know. They can take all the places that we said we would go. All the broken dreams take eveything but they can never have yesterday. »
« Comment elle va ? » demandais-je alors que le médecin chargé de s'occuper de celle qui serait bientôt ma femme avança dans la pièce. Il avait l'air grave, mais encore une fois, tous les médecins ont cet air inquiet. N'est-ce pas ? Je me levais alors, afin de paraître poli, mais je gardais la main d'Haylee dans la mienne. Je la regardais, avant de reporter mon attention sur le médecin. Cela faisait des heures et des heures que j'attendais à ses côtés, espérant qu'elle se réveille. Les médecins ne m'avaient laissé aucun espoir, mais ce n'est pas pour ça que j'avais arrêté d'espérer. Je continuerais d'espérer, jusqu'aux derniers instants. Un silence s'abattu dans la pièce, et j'avais regardé assez de films pour savoir que ce n'était pas bon signe en général. « Je suis vraiment désolé. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, mais il n'y a plus aucun espoir. » Je regardais le médecin, prenant quelques minutes pour enregistrer ce qu'il venait de me dire. « Quoi ? Mais non, vous dites n'importe quoi, regardez, elle respire encore. » Je cherchais une lueur d'espoir dans les yeux du médecin, mais il n'y avait rien qui puisse me rassurer. « Elle est en mort cérébrale. Elle ne se réveillera jamais. La machine la tient en vie, mais dès qu'on la débranchera, ça sera fini. Je sais que c'est dur, mais il faut la laisser partir. » Je secouais la tête, essayant de chasser cette nouvelle de ma tête, essayant de chasser toutes mes pensées négatives. J'étais dans un cauchemar, et je devais me réveiller. L'accident n'avait pas pu avoir lieu, ça ne pouvait pas se finir là, comme ça, alors que l'on avait toute la vie devant nous. « Non. Non, Haylee, je t'en supplie, réveille-toi. Mon amour, je t'aime. S'il te plaît. » Je me rassis sur ma chaise, et pris la main d'Haylee de mes deux mains, enfouant ma tête dedans, en pleurs. Ce n'était qu'un mauvais rêve, j'allais me réveiller. Je devais me réveiller.

« Teddy, y a tes potes qui sont là. Ils vont faire du surf, tu descends avec eux ? » Je levais le regard sur ma soeur, qui se tenait à l'embrasure de la porte de ma chambre. Je haussais les épaules. « Nope. » Elle me regarda en fronçant les sourcils d'un air inquiet, et s'en alla. J'entendis alors sa voix s'élever dans le couloir. « Désolée les gars, il ne viendra pas. Merci d'être passés. » Elle revint alors dans ma chambre et s'installa à mes côtés, sur mon lit. Elle chercha mon regard avec le sien, mais je l'évitais. Je savais ce qui allait suivre, quel genre de conversation on allait avoir. Et je n'étais vraiment pas d'humeur à ça. « Je vais bien, d'accord ? » Je soupirais silencieusement, désireux que tout cela cesse et qu'on me laisse tranquille. Je n'avais pas besoin de son aide, et encore moins de sa pitié. Je n'avais besoin de personne, juste qu'on me fiche la paix. « Je comprend, Teddy. C'est douloureux, et tu as du mal à passer à autre chose, c'est normal. Mais tu n'as pas à t'enfermer sur toi-même. Je suis là, tes amis sont là. Haylee n'aurait pas voulue te voir dans cet état-là. Tu sais qu'elle préférerait que tu t'amuses. » Sur cette dernière phrase, elle posa sa main sur la mienne, et je relevais le regard, mes yeux bleus rencontrant les siens. Elle se pencha alors vers moi et me serra contre elle. Je me laissais faire et me surpris à apprécier cette étreinte. Jules et moi n'avions jamais été très proches, toujours en train de nous disputer. On s'aimait, mais on était pas le genre à tout se dire. Bien sûr, si quelqu'un s'en prenait à elle, je la défendais. Mais ça s'arrêtait là. Alors savoir qu'elle était là pour moi, qu'elle me soutenait et qu'elle m'aiderait à surmonter cette épreuve, ça me faisait chaud au coeur. Je ne pouvais finalement pas nier à quel point j'avais besoin d'elle.

« Help, I have done it again. I have been here many times before. »
« Tu n'es pas obligé de faire ça, tu sais ? » Je jetais un regard à Shannon, assise près d'un tas de carton. Je soupirais alors que je mettais une bande de scotch afin de sceller un carton. Elle haussa les épaules et continua à ranger les affaires. « J'ai envie d'aider. Ca ne me dérange pas. » J'avais décidé de déménager. Ca faisait maintenant quatre ans qu'Haylee avait trouvé la mort dans un accident de voiture. J'avais déménagé de notre maison dès lors qu'elle nous avait quitté. Au bout de tant d'années, j'avais enfin décidé de mettre notre maison en vente, et ayant des acheteurs potentiels, je devais enlever toutes les affaires personnelles que j'y avais laissé. Ses affaires. J'avais beaucoup de mal à m'y mettre. Enlever ces objets, c'était comme si j'enlevais Haylee de ma vie une bonne fois pour toutes. Je ne le voulais pas. Je savais que ses affaires ne seraient pas perdues. J'emporterais quelques cartons avec moi, et les autres iraient à ses parents, à la famille Rhodes. Mais ils ne seraient plus placés dans leur contexte, ils auront perdu de leur valeur. Shannon, la cadette d'Haylee, avait proposé de m'aider. Ces derniers temps, j'avais comme l'impression qu'elle voulait se rapprocher de moi. En fait, c'était le cas depuis la mort d'Haylee. Elle passait voir comme j'allais, voulait prendre du temps avec moi. Je ne comprenais pas. Je m'étais toujours bien entendu avec elle, mais sans plus. Nous avions six ans de différence, donc rien en commun. Quoi, pensait-elle que parce que sa soeur, qui était la femme de ma vie, était morte, nous devrions nous lier d'amitié ? J'avais du mal à l'accepter. Tout simplement parce qu'en voyant Shannon, je revoyais Haylee. Et c'était trop douloureux. « Il faut que tu arrêtes de faire ça. » soupirais-je alors que Shannon venait de se lever et de poser sa main sur la mienne, arrêtant mon geste. « Je sais que c'est dur pour toi. On peut arrêter pour aujourd'hui, si tu le souhaites. » Elle leva sa main comme pour me prendre dans ses bras, mais je stoppais son geste en attrapant fermement sa main à l'aide de la mienne. Nous restions face à face dans le silence, et je la regardais d'un air de défi. Elle ne pouvait pas continuer à faire ça, et elle devait le comprendre. Je n'étais vraiment pas d'humeur à ça. Elle devait me laisser tranquille. Rester dans ma vie ne servirait à rien. J'avais besoin de ne plus y penser, de passer à autre chose. Il était temps. Et Shannon traînant autour de moi n'aider franchement pas les choses.

« It's been a long year since we last spoke. »
Cinq ans. Soixante mois. Deux cents quarante semaines. Mille six cents quatre-vingt jours. Je n'arrivais pas à croire que cela faisait autant de temps, alors que j'avais l'impression de l'avoir perdue hier. La douleur était telle que je ne pouvais me résoudre à penser que tant de temps était passé. Je soupirais, passant une main dans mes cheveux mouillés, laissant l'eau couler sur mon corps. C'était comme si mon corps ne voulait pas bouger et rester dans la douche jusqu'à ce que le soleil se couche. La journée ne faisait que commencer, et pourtant, je ne la supportais déjà plus. J'avais toujours détesté ce jour-là. Le jour où ma vie avait changé, le jour où je l'avais perdue à tout jamais. Je ne pourrais jamais passer à autre chose. Mais je devais me bouger de là et affronter la dure réalité de la vie. Au moins aujourd'hui.

Je n'avais jamais été très fan des cimetières. Je les évitais le plus possible, et je n'y étais allé que très peu de fois. En réalité, les seules fois où j'y avais mis les pieds, c'était lors de l'anniversaire de sa mort. Je me forçais à y aller. Je redoutais, mais ça me faisait toujours du bien au final. A la fin de la journée, je me sentais relaxé, soulagé. « Salut. » murmurais-je en déposant un bouquet de fleurs sur sa tombe. Je mis mes mains dans les poches de mon pantalon et regardais la tombe. Je pris une grande inspiration et luttais de toutes mes forces pour ne pas laisser les larmes couler. « Tu me manques, Haylee. La vie n'est pas pareille sans toi. C'est carrément nul. » Malgré tous mes efforts, une larme se déversa sur ma joue, sans que je ne m'en rende compte. « Je commence à traîner avec ta soeur, Shannon. Elle est sympa. Un peu envahissante. Mais elle fait ça avec une bonne intention, elle essaye de m'aider. C'est plutôt cool de sa part, même si j'ai du mal à l'avouer. » Je soupirais et m'accroupis alors afin de disposer mes mains sur la pierre. « Je t'aimerais toujours, Haylee. Tu seras toujours la seule à mes yeux. Au revoir. » Je restais dans le silence quelques instants avant de me relever et de partir du cimetière, sans me retourner. C'était bien trop douloureux.

« If you wait for someone else's hand, you'll fall. »
« Teddy ? Merde, tu m'as fais peur. Qu'est-ce que tu fais là ? » Je ne relevais pas la tête, perdu dans mes pensées. La lumière venait de s'allumer. Je ne savais pas vraiment ce que je faisais là, à vrai dire. Il était trois heures du matin, et ça faisait bien une heure que j'attendais dans la cuisine des Rhodes. Dans quel but ? Aucune idée. Je relevais la tête alors, découvrant une Shannon en pyjama, qui avait visiblement du mal à trouver le sommeil. Je me relevais. « Je ne sais pas. Je suppose que j'avais juste besoin de compagnie. » dis-je pitoyablement en haussant les épaules. Je me rapprochais alors subitement d'elle, et m'emparais de ses mains, cherchant son regard, comme si j'avais besoin d'y voir quelque chose. Ma vie ces derniers temps ne rimait à rien. J'étais perdu, parce qu'elle me manquait. Mais j'étais aussi perdu parce qu'elle était là. Shannon. Elle n'était pas du tout comme Haylee, et pourtant, je ne pouvais m'empêcher de la voir en elle. Et si au début, ce trait me rebutait, aujourd'hui il m'attirait. Je ressentais pour Shannon ce que je n'avais jamais ressenti auparavant. Il n'y avait toujours eu qu'Haylee dans ma vie, et ressentir ce genre de choses pour une autre était nouveau et très bizarre. Je me penchais alors vers pour coller mes lèvres aux siennes, mais elle me repoussa, fronçant les sourcils. « Teddy ! » Je repartis à la recherche de ses lèvres, mais elle recula une nouvelle fois. « Arrête, qu'est-ce qui t'arrive ? » Je la regardais un instant, en proie à une nouvelle crise de larmes. « S'il te plaît. » Un silence s'installa, puis je reposais mes lèvres sur les siennes, et cette fois, elle laissa nos bouches se rencontrer. C'est alors que j'entrepris un baiser passionné et brûlant. Elle glissa sa main dans la mienne et m'amena alors dans sa chambre, où le reste de la nuit nous appartient.

« I know that I can't make you stay. But where's your heart ? I know there's nothing I can say to change that part. »
« Teddy, arrête un peu avec ça. » Les mains de Jules s'emparèrent de la bouteille de bière que je tenais. Je la fusillais du regard tandis qu'elle s'emparait de toutes les bouteilles et les vidait dans le lavabo. « Je vais faire un tour. » dis-je en poussant à long soupir pour lui faire comprendre qu'elle me gavait. J'allais alors dans le couloir et m'emparais de la planche de surf qui y trônait. Les vagues étaient la seule chose qui pourrait m'empêcher de devenir fou. Entre une soeur trop protectrice, une nouvelle petite amie qui me rappelait plus une certaine défunte qu'autre chose, et des amis qui avaient disparu de la circulation, je me sentais plus seul que jamais. Parfois, j'avais juste envie d'en finir. « Où tu penses aller comme ça ? » J'ignorais la question de ma soeur et sortis alors de la maison, qui rendait directement sur la plage. J'avançais, ignorant les appels de ma soeur au loin derrière moi. « Teddy, tu ne peux pas aller surfer avec tout ce que tu as bu. Joue pas au con, s'il te plaît. » Je l'ignorais et me dirigeais vers la mère, mais une fois les pieds dans l'eau, je me rétractais. Avais-je vraiment envie de risquer ma vie ? Cette zone était réputée pour être très dangereuse, et j'avais beaucoup bu. Je n'étais pas maître de mes actes. Je soupirais et laissais tomber ma planche, me laissais tomber à côté par la suite. « Tu as fais le bon choix. » Je me retournais pour remarquer que Jules m'avait suivi jusqu'à l'eau. Je savais qu'elle s'inquiétait pour moi, et je m'en voulais de lui faire ressentir ça. Mais elle me saoulait à toujours être sur mon dos. « Tu m'énerves ! » Je me levais, lui laissant ma planche de surf. Je ne la laissais jamais à personne, mais c'était ma soeur, et je lui faisais confiance malgré qu'elle me tape sur les nerfs en ce moment. Je soupirais et la fusilla du regard avant de m'en aller loin, très loin d'elle.

« I think I'll be brave, starting with you. »
« Allô ? » La voix chaleureuse de Shannon à l'autre bout du fil me fit sourire. Je n'avais besoin que de ça pour que ma journée soit réussie. Elle suffisait à me redonner le sourire. C'était un peu comme un remède miracle pour moi. C'était grâce à elle que j'allais mieux aujourd'hui. Je ne me serais jamais imaginé sortir avec la petite soeur de ma défunte fiancée, mais si. Ce n'était plus douloureux de la regarder. Désormais, je la voyais elle, et non pas Haylee. « Comment tu vas ? J'espère que je ne te réveille pas. » Il était à peine 10H, et je l'avais quittée la veille. Mais je ne supportais pas passer ne serais-ce qu'une nuit loin d'elle. D'habitude, elle dormait chez moi, ou je dormais chez elle. Mais hier soir, ma soeur avait eu besoin de moi, et c'était une des seules nuits que nous avions passés loin l'un de l'autre. « Si, tu me réveilles, mais des réveils comme ça, j'en voudrais tous les jours. Tu m'as manqué hier soir. » Je souris. Sa maison n'était qu'à quelques rues de la mienne, et en dix minutes, je pouvais y être. C'était une idée qui d'ailleurs me tentait énormément. « D'ailleurs, je peux passer ? » C'était comme si elle lisait dans mes pensées. J'imaginais alors que l'on pourrait passer la journée sur la plage, à se faire des câlins et à s'embrasser au contact du sable chaud. C'était une idée qui me plaisait bien, très bien même. « Bien sûr. Je t'attend. Fais vite. Je t'aime. » Ce n'était pas la première fois que je le lui disais, mais ça me faisait toujours très bizarre de le lui dire. Bizarrement d'une très bonne façon, cela dit. « Je t'aime aussi. A tout de suite. » Je raccrochais, tout sourire. Shannon était définitivement la meilleure.

« Vamos a la playa, a mi me gusta bailar. »
« Je vous vois plus tard les gars. » Je les saluais d'un signe de main en souriant, tandis qu'ils s'en allaient tous vers le bar de la plage, leur planche de surf sous le bras. J'enfilais alors mon t-shirt, dernière touche pour être présentable. Je m'emparais de ma planche et allais me retourner afin de rentrer chez moi et de ranger mes affaires. De prendre une bonne douche avant de sortir. Il y avait une soirée sur la plage ce soir, qui marquait le début de l'été. Mais au moment où je me retournais enfin, une chevelure blonde attira mon regard. Il ne me fallut que quelques secondes pour reconnaître ce visage d'ange. Bridget Weiss-Canterbury. Un sourire vint illuminer mon visage, mais il disparut bien vite. Qu'est-ce qu'elle faisait donc là ? D'accord, ils venaient tous les ans, mais plus tard, normalement. Alors pourquoi était-elle là, maintenant ? Et pourquoi un camion de déménagement était-il donc en face de sa maison, qui était voisine de la mienne ? « Bridget ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? » demandais-je en me rapprochant. Je souris et la serra dans mes bras, heureux de la voir. Bridget était une de mes meilleures amies. Du moins, pendant l'été. Sa famille venait tous les ans, et donc nous nous connaissions depuis très longtemps. Malgré notre différence d'âge, je l'adorais. Je m'entendais bien avec ses frères et soeurs, mais des triplés, elle était clairement ma préférée. « Disons que mon père a eu une offre d'emploi ici, et qu'on s'installe de façon permanente. Alors désolée de te décevoir, mais tu me verras tous les jours maintenant. Alors, quoi de neuf ? Y a une fête ce soir pour fêter mon arrivée ? » Je lâchais un léger rire, amusé par son comportement. J'adorais Bridget, elle mettait une touche de bonne humeur dans ma vie. Toujours souriante et toujours le mot pour rire, il était impossible d'être de mauvaise humeur quand elle était dans les parages. « Ecoute, tu n'as qu'à venir avec moi à la soirée de ce soir sur la plage, et prétendre que c'est une fête pour toi. » Elle me regarda, réfléchissant, et sourit d'un air satisfait. « Ca m'a l'air d'être un plan. Alors Don Juan des vagues, tu m'aides à déballer ? » J'opinais de la tête et commença à marcher avec Bridget à mes côtés en direction de sa maison, lui racontant les tous derniers potins de l'île.