Dimanche. Je sens les reflets du soleil traversant les fentes du volet qui viennent se poser sur ma peau claire. Il est 8h30 et je suis en pleine forme. Mes pieds touchent le sol froid et mes mains rejoignent mes yeux pour les frotter avec délicatesse. Un léger bruit s'échappe de ma bouche, un bâillement se fait entendre. Dans la maison, seul le chant des oiseaux est perceptible. Mes parents se sont certainement absentés. J'enfile mes chaussons puis je descends les escaliers qui mènent au rez-de-chaussée où j'irai rejoindre la cuisine afin de me servir un café. De tels matins, j'ai toujours adoré.
Midi sonne. Ayant envie d'avaler quelque chose, je songe soudainement à ces Loco Moco que j'adore et qui, à la simple pensée, me donnent l'eau à la bouche. J'attrape donc une robe d'été rouge, mettant ma chevelure blonde en valeur, et je l'enfile sans tarder par dessus mon maillot de bain deux pièces que je porte toujours sur moi. En y pensant, Waikiki Beach se trouve à quelques mètres du restaurant auquel je veux me rendre. Ainsi, c'est avec ma planche à la main que je sors de chez moi, tout sourire, en prenant soin de fermer la porte derrière moi.
Je viens de franchir la sortie du restaurant. Ce Loco Moco étaient délicieux. Afin de me reposer et de digérer un peu, je m'éloigne du grand bâtiment. Mes pieds atteignent le sable chaud de la plage, le soleil tape sur ma peau et les reflets bleu de l'eau sont magnifiques. Arrivée à destination, je pose ma planche à mes côtés et c'est sans compter que j'ôte le seul vêtement me couvrant, me retrouvant ainsi en bikini. Je m'allonge alors sous cette lumière rayonnante, et je place mon téléphone portable entre mes doigts fins. Comme chaque après-midi, il me fallait des nouvelles des deux hommes de ma vie. Mon message est rapide et bref, mais clair.
"15h, Waikiki Beach. Soyez rapides, je déteste attendre."
Visiblement froid et hautain, mais pourtant rempli d'amour. Car oui, je considère Kai et Kaipo comme mes meilleurs amis et ce depuis ma plus tendre enfance. Cette amitié si fusionnelle est l'une des choses dont je suis la plus fière et pour rien au monde j'y renoncerais. Présents à mes côtés depuis enfant, ils sont tout deux aussi protecteur l'un que l'autre. Leur amour m'importe plus que tout autre chose. Mes mains se reposent sur mon ventre. J'attends. Message transféré !
Spoiler:
ORDRE : Kahoni, Kaipo, Kai.
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Sujet: Re: best friends just won't leave your side. ☀ kai, kaipo. Lun 18 Juil - 14:31
Quoi de mieux qu'une bonne petite sieste sur la plage ? Et bien j'ai la réponse. Passez sa nuit sur la plage après une soirée bien arrosé. La gueule de bois est encore plus immense que dans un vrai lit ! Et en plus, vous avez du sable partout sur la gueule, c'est le pied. Non franchement, c'était très agréable, plus qu'une route et même qu'une prairie verdoyante à vrai dire. Même pas fatigué ! En ce dimanche matin je me devais de bosser, comme tous les weekends, au café de la plage. Je me dépêchais alors d'aller travailler. Il y avait beaucoup de client lève tôt. Un peu à la bourre donc, je me dépêchais d'épauler mes chers collègues dans le travail et pris les commandes restantes. Quatre plus tard, j'avais enfin terminé.
Regardant au loin, je vis la mer, si attirante, si.. Donneuse d'envie. Je pris ma planche et pris mon pied sur les plus belles vagues de ce début d'après midi qui s'annonçait très chaud, comme d'habitude. L'eau m'éclaboussait et me rafraîchissait à un point ! J'aurais pu rester dans l'eau tel un poisson pendant des heures. Alors, c'est ce que je fis...Avant de devoir revenir à la réalité. Et la réalité était décidément étrange. Au moment même où j'ouvrais les yeux, je vis une personne courir avec ma planche pour se précipiter dans l'eau. Certaine personne ne se gênait donc pas ! Étant très pacifiste j'accourais vers la plage, attendant son retour. Il riait sur sa planche, cranait pas mal même. Je voyais déjà autour de moi, toutes ces filles l'admirer, les yeux pétillant. Mais oui, mais oui... C'était la planche qui faisait tout ! Attendant que ses admiratrices se retire de son torse musclé, je m'approchais. Bizarrement, j'étais plus grand que lui... Une certaine fierté personnelle. « Pas mal ta planche dis-donc ! Tu l'as trouvé où ? » Il me regarda d'un air de défi puis me fit un sourire tellement faux que ça me donnait la nausée. « Pourquoi tu me demandes ça ? Qu'est-ce que ça peut te faire ? » je lui fis un sourire, soupirant. « Oh non comme ça, je suis un amateur de surf donc j'aurais aimé savoir c'est tout. Il y une légende qui dit qu'ici, des planches sortent de l'eau, pour les surfers les plus doués. » Il parut étonné et haussa les sourcils en vitesse, content de lui. « Et bien c'est ce qu'il m'est arrivé ! Cette magnifique planche oui, je l'ai trouvé au bord de l'eau, je l'ai rénové et voilà le résultat ! Je suis un pro comme tu le vois. Alors, je t'en prie, pousse toi de mon chemin. »
J'ouvrais les yeux paniqué. Posant mes pieds au contact du sable, regardant autour de moi, cherchant mon surf. Ouf. Il n'avait pas disparu, bien heureusement. Heureusement que ce n'était qu'un horrible cauchemar. J'embrassais ma planche et la laissais près du café pour être sûr de ne pas.. Me la faire piquer. Puis, je regardais par la même occasion mon portable. «un nouveau message, Kahoni ! » La rejoindre à 15h à la plage de Waikiki. Pas de soucis !
Je l'aperçus au loin, en train de bronzer. Ne perdant pas une seconde, je me précipitais vers elle. Puis, discrètement, je me penchais au-dessus de son corps, laissant l'eau de mes cheveux goutter sur sa fine silhouette. « Et bien ! Ça bosse dur à ce que je vois ! » je lui fis un grand sourire et m'asseyais par la suite à ses côtés. « Kai n'est pas arrivé ? Moi qui pensais être en retard ! Comment tu vas toi, sinon ? »
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Sujet: Re: best friends just won't leave your side. ☀ kai, kaipo. Lun 18 Juil - 17:36
DRIIIIIIIIIING
Quel était cet étrange son? D'aussi loin que je m'en rappelle, j'étais endormi dans les bras rassurants de mère nature, à proximité de la vallée des temples. J'étais enveloppé par une douce chaleur et une cascade d'odeurs parfumées. Ça avait quelque chose de rassurant et de douillet, comme une amas de plumes.
DRIIIIIIIIIING
Assailli par des frissons électriques, j'ouvris finalement les yeux, extirpé des limbes du sommeil pour atterrir un peu trop précipitamment à mon goût dans le monde de la réalité. Une moue déforma mon visage, signifiant clairement ma désapprobation avec la lourde pénitence qu'était le réveil. Je tâtai les draps distraitement avant de tomber sur le réveil que j'envoyai finalement valser à l'autre bout de la pièce. Pourquoi diable avais-je mis ce maudit réveil alors que c'était dimanche? Je me roulais sur le côté, omettant que je me trouvais déjà sur le bord de mon lit et sans crier gare, je rejoignais avec fracas le plancher qui émit un long soupir de frustration. "Aie!" Bon, la douleur était plus psychologique qu'autre chose, mais j'aurais préféré me réveiller dans de meilleures conditions. Un regard vers mon réveil dans l'idée d'avoir un aperçu de l'heure qu'il était; 09h35. Sapristi! Si tôt? C'était une heure inconcevable pour une marmotte comme moi, voire impensable! D'autant plus que je n'avais pas encore réellement décuvé de la veille, la tête dans le gaz et dans les confettis! WOUAF WOUAF WOUAF! Aie Aie ma tête. A peine étais-je sorti du lit qu'une boule de poil me sauta dessus pour me lécher goulument le visage. "Ah ah tout doux Max" J'accueillis cette grosse bête dans mes bras, l'asservissant de tendresse dont il ne se priverait sûrement pas. La queue frétillant de gauche à droite, signe d'une certaine joie, Max se dégagea de mon étreinte pour me faire ses yeux de cockers, l'estomac criant famine. "Ça tombe bien, moi aussi je meurs de faim!" Max accueillit ces paroles avec beaucoup d'entrain, sautillant dans le couloir jusqu'à la cuisine où Oke buvait une tasse de thé, l'air serein. "Salut papy!" Ses petits yeux se plissèrent, laissant quelques rides s'ajouter à sa bonne humeur permanente. "Eh bien mon grand, on est déjà debout?" Je vins m'installer à ses côtés, dégustant avec une gourmandise non dissimulée des fruits de la région. "C'est à cause de ce satané réveil! T'as pas vu Mily?" Je suivis son regard vers l'extérieur et tombai sur la silhouette familière de ma sœur occupée à bichonner les plantes du jardin. Un sourire pensif étira mes lèvres et, tandis que je finissais de dévorer mon petit-déjeuner, elle me remarqua enfin et me fit un signe de la main, le visage pétillant et respirant la bonne humeur. Ce simple spectacle suffit à rendre cette journée pleine d'agréables surprises. "Je vais me promener!" En sortant, je pris soin de bousculer Mily dans les buissons. J'entendis des proférations dans mon dos, sans doute était-ce Mily en train de me maudire pour je ne sais la quantième fois!
C'était ainsi que je me retrouvai dans les contrées enfouies de Nuuanu Pali, un vaste territoire idyllique. C'était l'un des nombreux endroits à Oahu où je m'y sentais bien. Vêtu d'un trois-quart kaki et d'un tee-shirt orange, le tout accompagné d'une casquette mise à l'envers, je m'amusais à jouer les chimpanzés dans la forêt tropicale, grimpant d'arbre en arbre dans l'espoir d'y cueillir des fruits mûres. Nombreuses furent les fois où j'étais retourné chez moi avec de belles égratignures. J'étais même allé une fois à l'hôpital, mais ça ne m'avait jamais empêché de poursuivre mes acrobaties exubérantes. Comme ce jour n'était pas une exception à la nature, ma main glissa et je tombai de deux mètres, agrippant de justesse à une branche robuste. Une douleur m'assaillit au niveau des genoux et des mollets et, en jetant un regard curieux vers mes jambes, je pus constater de belles éraflures sur tout le long de mes jambes. De minces filets de sang s'en échappèrent, rien de bien sérieux si ce n'est cette désagréable sensation de douleur. "Flûte!" Au même moment, j'entendis mon portable vibrer dans la poche de mon trois-quart. Allons donc, qui est-ce que ça pouvait être? Pile ou face? Va pour face! Donc, ça devrait être Kahoni. Une fois installé sur la branche, je pris mon portable pour voir le message de ma chère Kahoni. 15h, Waikiki Beach. Soyez rapides, je déteste attendre. Un sourire épousa la commissure de mes lèvres, son ton dur m'amusait beaucoup. Je m'arrachai de mon perchoir pour atterrir souplement sur mes chevilles. Pas gêné pour un sou par mes jambes égratignées, je me hâtai d'un pas propice vers la plage, faisant quelques haltes sur le chemin pour profiter du grand air. Et on s'étonne après pourquoi je ne suis jamais à l'heure! J'arrivais sur le lieu du rendez-vous à 15h45, un sourire plaqué sur les lèvres. J'aperçus Kaipo et Kahoni à quelques mètres et vint m'étendre sur le sable à côté d'eux, comme une vieille carpette en manque de détente. "Bouarf je suis claqué! C'est décidé, je ne me lèverai plus aussi tôt!"
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Sujet: Re: best friends just won't leave your side. ☀ kai, kaipo. Mar 19 Juil - 15:23
Une demi-heure que j'attends. Ils ne sont toujours pas là, mais ce n'est pas une surprise : ils n'ont jamais su être à l'heure, tout comme moi lors de rendez-vous. Je n'aime pas les retards, mais j'aime être en retard. Égoïste, certainement, car le proverbe dit : ne fais pas à quelqu'un ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse. À vrai dire, je n'en ai rien à faire. Je suis égoïste, j'assume ce mauvais côté de ma personnalité. Du moins, dans certains cas. Pour certains, je suis la générosité incarnée. J'aime les gens, je les aide comme je peux, et c'est un point qui m'a toujours aidé à gagner la confiance de mes amis. Je jette un coup d'œil rapide au cadran de mon téléphone portable. Il affiche 15h30. Je soupire, puis refermant les paupières, je m'allonge une nouvelle fois sur le sable dorée et chaud de la plage. Une autre journée à ne rien faire, je commence à m'habituer. Je n'ai pas d'emploi fixe, je me qualifie de surfeuse professionnelle à temps plein, mais je ne le suis pas exactement. Je n'ai signé de contrat nul part, disons seulement que je pratique ma plus grande passion non pas pour l'argent mais pour le plaisir. De toute façon, l'argent ce n'est pas ce qui me manque. Mes parents étant les héritiers de mon grand-père, millionnaire, une partie de cet héritage me va droit dans la poche. La belle vie, quoi ! Soudainement, des gouttes humides et froides tombent sur mon ventre plat. Je me sens prise d'un léger sursaut suivit d'un long frisson parcourant mes bras. Mes yeux s'ouvrent avec difficulté, le soleil me tape dans les yeux. Il s'agit simplement de Kaipo. Enfin là ! « Bien sûr que ça bosse dure ! Souvent, même. Et toi alors, pourquoi tellement de retard ? Quoique, je n'ai pas besoin d'explications. J'en demanderai plutôt à ce cher Kai ! Toujours dernier. » J'esquisse un sourire. Kaipo, il est rayonnant, son sourire me laisse rêveuse. Comme tous les jours, depuis toujours. « ...Comment tu vas toi, sinon ? » Je m'approche de sa joue et y dépose un doux baiser. « Je vais merveilleusement bien. Le temps est magnifique, tout pour me mettre de bonne humeur. »
Je me relève brusquement, et détourne le visage. Au loin, j'aperçois Kai, le pas lent et tranquille. Je secoue la tête, pourtant amusée par la situation. Je regarde Kaipo, l'avertissant de son arrivée. Qu'avais-je bien pu faire au bon Dieu pour hériter de ces merveilleux meilleurs amis ? Kai était tout aussi radieux. « Bouarf, je suis claqué ! C'est décidé, je ne me lèverai plus aussi tôt ! » Son affalement sur le sol laisse échapper un rire de ma bouche, j'hausse les sourcils. « Et si tu nous disais à quelle heure tu t'es réveillé exactement, grand paresseux ? Tu auras tout le temps de rattraper ton sommeil perdu cette nuit, ne te plains pas, tu peux pour une fois profiter de la totalité d'une journée. » Je m'amusais beaucoup de sa fainéantise, mais il y avait pourtant des jours où je le comprenais. J'apprécie également une bonne grasse matinée de temps en temps mais de nature matinale, ce n'était qu'occasionnellement. Mes yeux se posent subitement sur ses jambes éraflées, je soupire désespérément « Qu'est-ce que je vois, à tes jambes ? » Je pose la question, mais je sais pertinemment de quoi il s'agit. « Tu t'es à nouveau offert une petite promenade dans les branches ? Tu sais pourtant ce que j'en pense... C'est dangereux, tu vas vraiment finir par te casser la tête un jour. » Malgré tout, je sais à quel point il aime toutes ces sortes d'acrobaties, mais il ne m'écoute pas et ne m'écoutera jamais. Le voilà, mon problème. J'ai toujours été beaucoup trop protectrice.
Allongeant ma tête sur les jambes de Kaipo, j'observe alors la mer au loin, le regard utopique. Les mots sortent de ma bouche, sans même que je m'en rende compte. « Tu ne travailles pas aujourd'hui, Kaipo ? » Je souris au vide, retrouvant cette aise constamment présente quand je me retrouve à leurs côtés.
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Sujet: Re: best friends just won't leave your side. ☀ kai, kaipo.
best friends just won't leave your side. ☀ kai, kaipo.